TLIRE LA CRITIQUE SUR CONCERTONETélécharger « cd.php?ID_cd=3762 »

Quelques nouveautés dans la rubrique "Le critique"

Ce programme présente trois grandes Sonates de compositeurs français. Si celle de Saint-Saëns est souvent jouée, celles, magnifiques, de François Devienne (1759-1803) - le Mozart français - et de Boieldieu (1775-1834), compositeur né à Rouen dont on connait surtout l'oeuvre lyrique, restent à découvrir. 

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1191 pages de ce blog dimanche 13 mars 2016 ! 

La pianiste qui l'accompagne magnifiquement, la grande Nadia Reisenberg, est la sœur de Clara Rockmore. 

 « […] Les Kakadu ne sont jamais jouées en concert ou presque ; pianistiquement bien sournoises, souvent redoutables (autant que j’aie pu les voir, d’ailleurs, bravo pour vos doigtés musicaux). Certes… Mais l’œuvre exige bien davantage encore qu’un métier sûr, c’est du Beethoven dernière manière, et d’emblée ! L’Adagio est tragique (couleur du sol mineur), le thème du tailleur serait anecdotique. Et quel traitement… Ce n’est pas rien, que de projeter les variations dans l’unité de leur cycle, la diversité de leur caractère. Il faut les rendre : l’architecture, le contrepoint, le spirituel, le brillant, la profondeur de l’écriture, le piquant du rythme (tout pour Serkin, en somme), or vous avez réussi, je l'écris sincèrement, à imposer l’équilibre, la puissance du tout sur la scène, à dérouler la partition dans l'espace, en harmonie, façon de le dire, avec vos partenaires […] Mouvements justes, transitions négociées. Superbe alliance de timbres, aussi. Rien à dire sur les plans […] Vous aviez bien fait de dialoguer [avec Hélène Bordeaux] dans la Sonatine de Schubert, la plus noble et poignante. Des lignes de chant pures, masquant nombre d’écueils stylistiques. Aucune recherche d'effet, pas de sort jeté aux notes. Quant au Trio de Haydn, avec sa voix de basse ample et charnue [Florent Audibert, violoncelle], quelle perle de facture ! On sent, chez vos complices, un amour de la musique de chambre, une sensibilité y compris "acoustique" pour l'ensemble qui ne vont pas toujours de soi, chez les solistes dotés comme eux d'un vrai tempérament. Je me suis demandé aussi quel avait été leur parcours, puisqu'à l'évidence leur jeu s'appuie sur un profond savoir (style et facture). On entend bien que ces coups d'archet-là, ces articulations, ces vibratos ne sont pas arbitraires, qu'il y a eu réflexion, sans doute incursion dans l'univers du boyau. Leurs instruments n'ont pas du tout l'air d'avoir été construits au 20^ème siècle ! Et l'entente, entre vous, était très appréciable. A quand l’Arpeggione, donc, quelques pages mozartiennes ? En tous les cas chapeau à tous les trois. Et merci. » Frédéric Gaussin, La Lettre du Musicien. (30 janvier 2016)

Dans la rubrique "Le critique", vous trouverez deux nouvelles chroniques publiées sur le site ConcertoNet consacrées au coffret pour le centenaire de la naissance de Monique de la Bruchollerie et au volume 2 de l'intégrale Rameau du pianiste Alexander Paley