• 2 juillet 2016

    Robin retrouvait, lorsqu'il reprenait une partition, sur la page de garde, le nom de celui ou celle avec qui il avait joué l'œuvre, ainsi que le lieu et la date. Il aimait, après la représentation, parfois même dans les coulisses, se livrer à ce petit travail d'archivage, fixer sur le papier l'éphémère d'un concert. Mais, comme une photo que l'on revoit, un objet oublié dans un grenier ou les effluves d'un parfum, la force de ce souvenir pouvait encore lui donner le vertige de la nostalgie. Et, alors qu'il avait fait disparaître toute trace de l'enregistrement de ce dernier concert, la partition le ramenait à ce qui avait été vécu et qu'il tentait d'oublier.

    LdC.