• 3 août 2016

     

    La mémoire ne comptabilise pas les temps morts. On ne se souvient que de ce que l'on fait. Comme un montage audio où l'on supprime les silences ou comme une prise de vue que l'on coupe entre deux scènes, les heures creuses, celles de l'ennui, de l'inaction, de l'attente, disparaissent au fur et à mesure. Jamais on ne se dit "tu te souviens de ce moment où tu ne faisais rien ?" Ce phénomène accroît alors l'impression de vacuité car on se demande parfois pourquoi il ne se passe rien alors que nos souvenirs nous donnent l'impression d'une vie si bien remplie.