• Merci, cher Philippe Cassard pour cette magnifique émission dans laquelle , avec votre talent de narrateur et votre sensibilité, vous rendez un si grand hommage à celui qui vous avait déjà bouleversé dans votre enfance à Besançon.
     
    A propos de l'Etude transcendante en fa mineur, Philippe Cassard nous dit : "Voici un Cziffra qui a le goût de la fresque, de l'épopée. Il y a une fureur, une rage et en même temps un lyrisme exacerbé, frémissant. Evidemment il y aura toujours des pisse-vinaigre pour dire « ah mais c'est trop... il cède au public... » . Il ne faut pas du tout entendre les choses comme ça. Il faut écouter Cziffra au plus près de ce jeu et de la partition parce que , au fond, il n'y a pas de trahison, il y a juste la sublimation, la transfiguration d'un œuvre comme cette Etude transcendante qui n'est plus du tout jouée comme une étude, mais qui est jouée comme quelque chose de transcendant".
     
    Et Philippe Cassard de toucher le point essentiel sur les interprétations de Cziffra : "Il y a une performance humaine, physique, on sent que le piano et Cziffra ne font plus qu'un, il y a une fusion. Et puis ce n'est plus seulement une joie de jouer, il y a quelque chose de profondément nécessaire, indispensable. "
     
    A propos de la 6ème Rhapsodie, Philippe Cassard nous comble d'aise... " Tout est résumé, le sens de l'improvisation, le goût du drame, le sens de la fresque, de l'épique, cette sonorité incroyable et cette manière de capter, de captiver, de faire en sorte que l'auditoire est suspendu à la moindre des notes, c'est une prise de risque insensée, c'est tout l'être Cziffra qui se donne à corps perdu."
     
    Et sur les derniers enregistrements de Cziffra : " Le fauve intrépide de 1957 au coup de griffes dévastateur cède la place à un seigneur, à un artiste plus introverti peut-être mais au geste musical toujours large, généreux, poétique, au phrasé encore plus sculpté..."